Burundi
Superficie
: 27 830 km²
Population : 4 000 000 habitants. Plus de la moitié de la population a moins de
15 ans.
Capitale : Bujumbura (300 000 habitants)
Langue : français; kirundi, d'origine bantou
Religion : chrétienne; culte animiste d'Imana
Unité monétaire : franc du Burundi.
Encore très replié sur lui-même au début du XXe
siècle, le Burundi est un petit Etat indépendant depuis 1962. Situé dans la
région centre-est de l'Afrique, il est entouré de la Tanzanie, du Ruanda et du
Congo.
Le Burundi forme essentiellement un plateau de 1 000 à 2 000
m d'altitude couvert de savane, s'abaissant à l'est vers le lac Victoria et
dominant à l'ouest le lac Tanganyika. Situé à la limite des bassins
hydrographiques du Congo et du Nil, le Burundi est un important point de partage
des eaux, ce qui explique les différences climatiques : chaud et humide, de type
tropical dans les dépressions, le climat se tempère lorsqu'on atteint le
plateau.
Colonie allemande depuis le XIXe siècle, ce
territoire passe sous mandat belge en 1919, formant avec le Ruanda, le
Ruanda-Urundi. En 1962, le Burundi accède à l'indépendance après s'être séparé
du Ruanda en 1961. La monarchie est instaurée, mais en 1966 le colonel Micombero
dépose le roi, prend le pouvoir et proclame la République. Ce changement de
gouvernement n'a cependant pas atténué les luttes intestines. En effet, le pays
est peuplé de trois ethnies principales : les Batwa peu nombreux, les Bahutu,
cultivateurs qui représentent la majorité, et les Batutsi, éleveurs, qui forment
l'aristocratie du pays et s'emparèrent du pouvoir lors de la proclamation de la
République. Des luttes tribales, doublées souvent de luttes politiques et
économiques, ont bien souvent ensanglanté le pays depuis son indépendance.
Des danseurs Batutsi exécutent une danse
rituelle. Pour eux la danse est restée un moyen d'exprimer sentiments ou
croyances. La danse religieuse a un caractère magique et doit permettre à
l'homme d'entrer en contact avec les esprits. Le plus souvent, elle évoque des
événements de la vie quotidienne : danse de la fertilité, avant la moisson, rite
propitiatoire pour la chasse...
L'essentiel des échanges du pays se fait encore avec la
Belgique; mais ceux-ci ne sont pas très importants car les cultures
d'exportation ne sont pas très développées. Depuis quelques années, l'Office des
cultures industrielles, organisme d'Etat, a permis l'organisation et l'extension
des plantations de café et coton dans les régions de moyenne altitude, tandis
que le thé est cultivé dans les zones plus hautes. Mais l'agriculture reste une
agriculture de subsistance et les cultures vivrières (céréales, légumes, patates
et arachides) sont largement autoconsommées. Un tiers du territoire est occupé
par des pâturages qui ont permis le développement de l'élevage de bétail,
utilisé surtout pour la production de laitages. Mais là encore, le gouvernement
doit faire un gros effort pour lutter contre les maladies tropicales qui
déciment les troupeaux.
Les activités industrielles se limitent à quelques industries
de transformation des produits agricoles (savonnerie, fromagerie, égrenage du
coton). La plupart des usines sont installées à Bujumbura, la capitale et la
principale ville du pays (300 000 habitants), port actif sur les rives du lac
Tanganyika.
Ainsi, ce petit pays, fortement peuplé (4 000 000 habitants,
densité 132 habitants/km²) est encore peu développé et doit faire largement
appel à l'aide extérieure de la Belgique, de l'Allemagne, des Etats-Unis et des
organismes internationaux pour assurer la croissance de son économie.
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