Louis 17
Est-il mort au temple en 1795 ?


 

Né à Versailles en 1785, Roi de France en titre, il est le fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette d’Autriche. Il est mort à Paris en 1795 et est inhumé au cimetière de Sainte marguerite. Le duc de Normandie était le deuxième fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette. A la mort de son frère aîné le 4 juin 1789, il devint dauphin. Il partagea les tribulations de la famille royale au cours de la Révolution. Après la journée du 10 août 1792, il fut enfermé au Luxembourg puis au Temple avec ses parents. Il fut reconnu roi de France par les royalistes et par les puissances européennes hostiles à la Révolution, à la suite de l’exécution du roi, le 21 janvier 1793. On le sépara ensuite de sa mère (3 juillet) pour le confier à la garde du cordonnier Simon, mais tout en le maintenant en captivité du Temple. Au procès de Marie-Antoinette, on le fit témoigner contre elle en lui soufflant d’avouer ses infamies. A partir du mois de janvier 1794, plus personne dans son entourage ne peut l’approcher. Il mourut officiellement de scrofule par manque d’hygiène le 8 juin 1795, à un moment où la Convention pensait l’utiliser comme monnaie d’échange avec des prisonniers français, retenus en Autriche. Les derniers moments de Louis XVII ont suscité beaucoup de commentaires. De son vivant, le bruit courut qu’il s’était évadé de prison, et plus tard que le corps enterré secrètement n’était pas le sien. Ces allégations suscitèrent un grand nombre d’imposteurs prétendant être Louis XVII. Après toutes ces allégations, deux cents ans plus tard, sur la demande de certaines instances, il fut demandé un contrôle ADN du cœur déposé dans la crypte de Saint Denis en 1795. Pour ceux qui ont fait l'analyse, il n'y a aucun doute en ce qui concerne ce cœur. C'est bien le cœur de Louis XVII, l'analyse ADN est formelle. Mais certains prétendent  que ce cœur pourrait être celui de son frère aîné. Sous couvert, il court le bruit, que ce cœur prélevé avec d'énormes précautions, par Philippe Jean Pelletan, le 9 juin 1795 sur l'enfant mort au temple, ne serait pas celui de Louis XVII. On a écrit beaucoup de livres sur ce sujet, citant et reproduisant, procès verbaux, certificats officiels, certificats d'authenticité, actes en tous genres, mais on ne mentionne pas un certain document qui relate avec précision  tous les sectionnements effectués lors de l'ablation du cœur de Louis XVII. D'autres sources prétendent que le roi Louis XVII serait mort empoisonné à l'âge de 60 ans en 1845. Cette sombre histoire n'a d'intérêts que si on veut cacher une vérité ou protéger une lignée. En ce qui concerne les Bourbons, la dynastie continue de toute manière même si elle n'est pas issue de Louis XVI et Marie Antoinette. Il en est tout autrement pour les autres. Pour comprendre les enjeux du mystère, il faut connaître les prétendants à la succession de la dynastie des Bourbons. En premier lieu il y a les Légitimistes. Ce sont les descendants de la branche aînée des Bourbons, c'est à dire descendant direct  du petit fils de Louis XIV, Philippe duc d'Anjou, devenu Philippe V d'Espagne en 1700. En 1883, la disparition sans postérité du comte de Chambord, petit-fils de Charles X et aîné de la branche française des Bourbons, les légitimistes, utilisant le droit royal historique, reportent leur fidélité sur les aînés des Bourbons, descendants directs de Philippe V d'Espagne. Son représentant actuel est Louis Alphonse de Bourbon, Louis XX, arrière petit-fils du roi d'Espagne Alphonse XIII. Les légitimistes ont créé des relais dans le milieu universitaire, et sont présents dans divers organismes comme l'Institut de la Maison de Bourbon et le Mémorial de France à Saint Denis. Ils possèdent une maison d'édition communication et tradition, qui publie de nombreux ouvrages, l'hebdomadaire Légitimiste et le mensuel Bourbons magazine. Puis il y a les Orléanistes, ils sont fidèles au comte de Paris, ou de son fils aîné, le prince Jean duc de Vendôme. Ils se battent sur le fait qu'à la mort du duc de Chambord, son successeur ne pouvait être un représentant de la branche d'Espagne. Ils ajoutent que lors du traité d'Utrecht en 1713, Philippe a renoncé pour lui et ses descendants à ses droits au trône de France. Donc ils affirment que dans ces conditions, la succession revenait de droit à l'aîné de la maison d'Orléans, Philippe comte de Paris. La maison d'Orléans oublie que selon la coutume le droit est de ne pas être "étranger au sang de France". D'autre part ils oublient que la renonciation d'Utrecht n'est pas valide parce qu'arrachée sous la contrainte, et que les lois fondamentales du royaume n'autorisent pas le prince à disposer en France de la couronne qui lui est dévolue. Pour finir il y a les Survivantistes qui depuis la mort de Louis XVII, pensent qu'il a survécu et récusent aussi bien les Bourbons que les Orléans. Ils défendent les droits des descendants de Karl Whilheim Naundorff, et sont regroupés sous l'enseigne de l'Institut Louis XVII.




Dernière Modification   10/04/21

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