Pépin d'Héristal

 

Après la tentative manquée de Grimoald, le chef du lignage fut Pépin II, fils d’Ansegisèle et de Begga, dit Pépin de Herstal ( nom d’une de ses terres ), dont la fortune déjà considérable s’agrandit encore lorsqu’il épousa Plectrude, elle possédait des terres dans la région de Trèves. Maire du palais sous Dagobert II, il était un agent auprès des souverains francs des royaumes voisins de ceux de Dagobert, il était secrètement lié avec eux et en cas de nécessité n’aurait pas hésité à assassiner ou trahir son roi. Le 23 décembre 679, Dagobert se rendit dans la forêt de Woëvre, (près du palais royal de Stenay), pour chasser. Vers midi, tombant de fatigue, le roi s’endormit au pied d’un arbre, près d’un cours d’eau et ce fut à cet endroit que son filleul, dit-on, s’étant furtivement glissé près de lui, le tua d’un coup de lance dans l’œil. Le filleul ayant évidemment agi sur l’ordre du maire du palais, Pépin d’Héristal. Pépin s’efforça de préserver l’autonomie du royaume austrasien contre Ébroïn, puis à la mort de celui-ci en 860, il est vainqueur des Neustriens à Tertry en 687 et se fait reconnaître maire du palais pour l’ensemble du royaume par le roi Mérovingien Thierry III. L’unité franque était rétablie. Le roi régnait nominalement et le maire du palais était le chef politique réel, il prend le titre de duc ou de prince des Francs. A la mort de Pépin d’Héristal en 714, assassin du dernier roi Mérovingien direct, tout parut s’effondrer. Heureusement son fils bâtard, Charles Martel, put s’imposer et ainsi poursuivre l’œuvre de son père. Il régna sur les Francs.


Dernière Modification   06/06/20

© Histoire de France 1996